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L’été, période de farniente pour notre Collectif. Ou alors s’agirait-il d’une période un petit peu moins bousculée, qui nous permettrait de revenir présenter devant les internautes quelques-unes de nos actions précédentes ? Nous avions en effet monté durant l’année 23/24 un « Café du Care. Quésako ce bidule? Dans les faits, il s’agissait d’un café philo consacré à la question du Care, c’est-à-dire de l’attention à porter à l’autre. Nous avons mené cette opération en partenariat avec Entr’aide, une association spécialisée dans les soins à domicile pour les personnes dépendantes.
Vous trouverez la relation de ces Cafés du Care dans la rubrique « éthique en action », avec le compte rendu notamment de 2 séances consacrées aux questions suivantes :
Malheureusement, nous avons été obligé d’interrompre notre programme, qui se voulait annuel et très ouvert, mais qui, en dehors d’un petit noyau de participants, n’avait pas rencontré son public. Pourtant, avant la période COVID, ces Cafés du Care, avait connu leur petit succès, notamment par le nombre de participants.
Il est possible de s’interroger sur ce manque de réussite : mauvaise communication de notre part en tant qu’organisateurs ou symptôme post-COVID de la lassitude des professionnels, aides-soignants ou travailleur sociaux. N’est-il pas difficile en effet, après une journée de travail consacrée malheureusement trop souvent à couvrir plus que son poste, mais également celui du ou de la collègue absent(e), de prendre encore sur son temps de repos, de « renouvellement de sa force de travail » comme dirait Marx, pour revenir réfléchir à son travail ?
Nous remontent de plus en plus souvent depuis les terrains des informations sur le manque de temps de réflexion consacrés au sens de l’action. Organisées sur le temps de travail, les réunions sont soit terriblement opérationnelles (« qui prend le minibus ce week-end pour organiser une sortie ? »), soit trop vagues et éthérées, car liées à des enjeux institutionnels destinés à montrer aux tutelles qu’on a réfléchi sur des grandes orientations décidées en amont, mais sur lesquelles les opérateurs de terrain (et d’autant plus les bénéficiaires eux-mêmes) n’ont pas eu le loisir de pouvoir s’entretenir de leur pertinence.
C’est comme si actuellement, au lieu de promouvoir l’idée d’échanger autour de Cafés du Care, la consigne dans de trop nombreux établissements serait tout simplement de « Tafer et de Taire ».
En 2024/2025, nous essayerons le relancer ces Cafés du Care, quitte à en réaliser certains directement sur des lieux professionnels partenaires, qui seraient intéressés par un travail de réflexivité sur certains thèmes et souhaiteraient nous confier leur animation.